Un ècrin de verdure
Une nature sauvage et belle
Le Parc du Château de Pondres relève d’un écosystème particulier. Tenant de la végétation méditerranéenne en ses hauteurs sud-ouest – cyprès de Provence, pins d’Alep, micocouliers, chênes verts, lauriers thym, coronilles… – il se peuple de forêts de feuillus dans la plaine alluvionnaire et fraiche de la rivière Aygalade, autrefois plus importante. Ces Bois Classés recèlent faune et flore exceptionnelles. Autour des grands chênes blancs pouvant atteindre deux siècles d’âge, émergent des sous-bois, frênes, ormes et érables champêtre, ifs, tilleuls…
Chemins de forêt bordés de lierres, lauriers, buis, houx ou encore tapis de millepertuis et allées nobles complantées de stricts alignements de platanes du XVIIIème siècle, organisent l’espace du Parc de longue date.
Un cèdre atlantique, doyen des lieux, d’une circonférence de 3,10 m à la base, avoisine 300 ans d’âge.
Les Jardins du Château
A l’approche du Monument, jardins et pelouses s’affinent, façonnés par la main de l’homme. Au plus ancien, les alignements de platanes monumentaux en prolongement des tours, plantés en 1775.
Issus de la restauration qui s’achève, Cour d’Honneur, Terrasse du Vivier, Jardins à la française, buttes et rocailles… privilégiant dans un environnement de pierres, les couleurs variées et chaudes des rampants et arbustes à fleurs, rosiers, nymphéas et grimpants éclatants sur treilles.
Avant cour du Château et Terrasses de l’Orangeraie.
L'Eau et le Bâti
Canalisèe de longue date depuis des terres lointaines, prècieuse pour l’homme, pour les animaux, l’agriculture et les Moulins, l’eau a dèterminè selon la topographie des lieux l’essentiel des amènagements bâtis du Parc du Domaine de Pondres.
Puit du Donjon
La présence d’une veine souterraine a assurément participé du positionnement du Donjon du Château. Au cœur de la barre rocheuse qui le fonde, un puit rectangulaire taillé de main d’homme, d’où l‘on entend sourdre l’eau par 8 mètres de profondeur. Ressource vitale en cas de siège…
Rèservoirs
En contrebas des Terrasses de l’Orangeraie, un immense bassin enterré, voûté et bâti de pierres, recueillait les eaux canalisées par gravitation lente des espaces alentours et depuis les terres de Fontbuysse situées à plusieurs kilomètres au sud-est.
Il est toujours alimenté des eaux de ruissellement en provenance des espaces ouest du Domaine, en surplomb. Le bassin à son tour alimentait :
- par gravitation directe Vivier, bassin du Jardin à la Française, pièces de fraîcheur, lavoir, jusqu’aux Moulins par de fins bourneaux de terre cuite.
- par remontée manuelle puis motorisée de l’eau jusqu’aux réservoirs de pierre puis d’acier destinés aux besoins du Château.
Alimentation des Moulins
Un réseau complexe de roubines récupérait et conduisait les eaux superficielles des terres situées à l’est du Domaine vers le bassin des Moulins.
Les textes mentionnent l’existence d’une écluse en charge de déviation des eaux de la rivière, dont il n’a pas été retrouvé trace. Arrivant aux Moulins, les eaux empruntaient deux galeries voûtées et actionnaient les mécanismes en charge de moudre le grain et de presser l’olive.
L’activité des Moulins s’interrompait aux périodes chaudes d’asséchement de la rivière. Le XXème siècle constata la tombée en désuétude progressive de ces aménagements hydrologiques remarquables, par la diminution constante des eaux de ruissellement liée aux évolutions climatiques, et en raison des nombreux aménagements humains, notamment routiers, qui bien souvent ont rompu les chaînes d’adduction.
Les travaux de restauration du Parc ont organisé une récupération active des eaux de ruissellement et souterraines en provenance des terres sud, nouvellement construites. Les anciennes rouvines et serpentines curées, bâties à neuf de pierres et de cascades, acheminent à nouveau l’eau aux Moulins. Filet d’eau ou torrent au gré des saisons, qui serpentent au travers du Domaine en contrebas des Jardins à la Française, participent de sa fraicheur et de son agrément.
Ces rouvines, importantes à l’approche des Moulins, ont généré la construction de véritables ouvrages d’art en franchissement. 5 ponts principaux à arche segmentaire, dont la résistance, les dimensions et la largeur de passage semblent témoigner de l’importance d’activités passées.
Source
Lieu de résurgence de veines souterraines en provenance des collines avoisinantes, bloquées dans leur remontée par la barre rocheuse qui fonde le Château, la source alimente tout au long de l’année de longs bassins de pierre. Leurs usages passés demeurent indéterminés, mais assurément multiples, tant la ressource est précieuse : lavoirs, abreuvoirs, bassins d’alevinage…
Bassins, fontaines et cascades
Des fontaines aux cascades puis aux bassins, les dècors d’eau des jardins du Château s’ètagent au fil des terrasses. Au plus haut, la fontaine de pierre, de terre cuite et de marbre de la Cour d’Honneur.
Les eaux rejoignent le grand bassin du vivier par un ouvrage sculpté en coquillage, orné de pilastres et d’un arc en demi-cintre, dans la base du mur de soutènement. Le vivier, en renouvellement d’eau d’un volume de 400 mᶟ, est également approvisionné
- par la fontaine – cascade située sous l’Orangeraie.
- par une conduite en provenance directe des veines souterraines à l’origine de la source.
Trop plein et vidage de cet immense bassin conduisent les eaux en cascades aux portes des jardins à la française. L’ouvrage central du « parterre » conjugue bassins circulaires, jets d’eau et cascade sur le dôme pyramidal.
A noter encore, le bassin en demi-lune, en contrebas du réservoir de collecte