Tour de Bonne Garde
D’une datation incertaine, sans doute contemporaine de la place forte d’autrefois, la Tour de Bonne Garde contient un escalier à vis remarquable, totalisant 6 volées hélicoïdales et 136 marches. Il dessert, dans les fondations du Bâtiment, deux caves en enfilade, étroites et profondes, dont l’usage demeure mystérieux. En « bonne garde » du Seigneur des lieux, furent-elles point de départ d’une galerie souterraine évoquée par la tradition, qui échapperait en contrebas du Château auprès de la rivière Aygalade ?
Avant de s’élever aux étages courants, l’escalier par une ouverture récente au sud permet l’accès à la plateforme du Vivier. Une double volée permet ensuite de rejoindre la Cour d’Honneur, niveau Rdc du Monument, puis les étages 1 et 2. Dépassant les 20 m de dénivelé, l’escalier s’élève au niveau des toitures, débouchant sur l’étroit chemin de ronde en périphérie de la Coupole.
Architecture remarquable du dôme hexagonal, bâti de pierres appareillées et surmonté d’une boule d’amortissement à facette. Une simple volée de marches en pierre conduit enfin au plancher sommital de la cage d’escalier, plateforme de garde d’où l’on surveillait la route de Montpellier à Alais…
Gargouilles et canonniéres
D’importantes gargouilles de pierre jaillissent des couronnements de chacune des Tours. Positionnées sur les faces exposées, elles semblent d’énormes bouches à feu en défense du Monument.
Dépourvues en fait de conduit, leur mise en œuvre des XVIIème et XIXème siècles pût participer d’une stratégie dissuasive, ou du rappel d’un glorieux passé guerrier. Mais assurément, leurs motifs de fougères sculptées et leur mise en scène décorative concourent à l’ornementation globale du Château.
Le couvrement du Donjon, plus ancien, pourvu d’un chemin de ronde périphérique, présente 8 canonnières, intimidantes. Leur usage défensif pût être effectif.
Crènelage et Bretéche
Les Seigneurs bâtisseurs du XIXème siècle, Marquis de Montlaur, furent encore animés d’éléments d’architecture militaire. L’édification d’un crénelage au sommet de l’aile nord, et l’installation d’une bretèche, ont sensiblement modifié la physionomie de la façade. Retour en des temps où le Château de Pondres fût place forte…